PAULE est une fable aigre-douce sur le dérèglement climatique, la possibilité de disparition des mondes glacés et le syndrome de l’autruche...

Faisant la part belle au théâtre d’objets et aux arts visuels, Les Décintrés (en costume) s’emparent de la problématique brûlante du réchauffement climatique et déploient leur univers onirique nourri d’objets du quotidien détournés.

​

Au centre de cette nouvelle création, un couple au bord de l’effondrement, l'histoire d'un Homme et d'une Femme,
la métaphore de la relation de l'Homme à la Nature...

​

Tout commence par une conférence animalière autour de l’autruche, animée par un conférencier et ses deux assistants. Soudain, le propos dévie pour nous emmener avec force et fracas sur le terrain de l’urgence climatique. Épuisé par sa propre colère et un constat d’impuissance, le conférencier va tenter de comprendre : comment en sommes-nous arrivé-e-s là ?

Dans un décor qu'il imagine, il va propulser ses deux assistants, bien malgré eux, dans une fiction, un rêve éveillé. Ils deviennent Aristide et Paule. Avec l'aide de la vidéo, de l’image et des objets, il va retracer l' histoire d'amour d’un homme, Aristide, métaphore de la civilisation occidentale, et d’une femme, Paule, dont l'analogie avec les mondes glacés et la nature en général ne fait pas secret.

Alors, autour d’une grande table se rejoueront les folles conquêtes des pôles. On découvrira un Aristide aveuglé par son désir de dominer, et une Paule indomptable, et sauvage. On verra le fossé se creuser entre eux, inexorablement, tant qu'Aristide ne daigne pas regarder Paule telle qu’elle est.
Quelle fin à cette histoire ? Les histoires d’amour écrites à la plume d’autruche finissent-elles toujours mal ?

​

Avec PAULE, il se pourrait bien que le tragique se nourrisse d'absurde et de légèreté, salutaires antidotes à la chute d'une épée de Damoclès. Il ne s'agit pas de céder du terrain au catastrophisme, ni d'activer l'aiguillon d'un pathos. Mais d'interroger l'homme dans sa relation à la Nature, et peut-être plus généralement à l'Autre....